Comment ça fonctionne ?
Nous avons utilisé plusieurs sites pour sélectionner les appartements à visiter comme rightmove, zoopla et onthemarket.
Dès qu’on remplissait un formulaire de contact pour exprimer notre intérêt pour un logement, on était très vite contacté par l’agent immobilier pour faire un premier screening. Ce sont toujours les mêmes questions, on nous demandait notre statut au Royaume-Uni, nos métiers, nos salaires et la date d’emménagement. On répondait aux critères même si travailler pour le Canada les étonnait. S’en suivait une prise de rdv pour faire la visite de l’appartement. Les agents immobiliers à Londres sont spécialisés par secteur qui des fois ne consiste que de quelques rues. L’avantage c’est que bien souvent, ils avaient toujours un ou deux logements à nous montrer en plus qui étaient libres.
Chercher un logement à Londres n’est vraiment pas évident et encore plus durant le confinement. En novembre 2020, nous avons visité 30 appartements en 10 jours. Londres est tellement vaste qu’en une journée, on n’arrivait à peine à faire 3 visites avec le temps de transport entre chaque visite. Londres est la plus grande ville d’Europe, 15 fois la taille de Paris et compte 9 millions d’habitants ! ça vous donne une meilleure idée, y a de quoi être perdu, nous qui venions de la petite Edmonton d’à peine 1 million d’habitants. 🙂
Nous avions deux problématiques:
- On ne connaissait pas Londres, on ne savait pas quel secteur cibler, on y allait vraiment avec notre budget qui était presque le double de ce qu’on payait à Edmonton (notre loyer de Londres est 85% plus élevé que celui d’Edmonton). J’avais une préférence pour le Nord West de Londres en Zone 3 maximum juste parce que j’y ai vécu durant mon stage d’études.
- On n’avait pas le temps. On devait agir dans l’urgence et trouver un logement le plus rapidement possible puisqu’on logeait à l’hôtel. Chaque jour de recherche était une nuit de plus à l’hôtel.
Nous avons enchainé les visites et les premières étaient clairement des leçons; à chaque visite on apprenait quelque chose de nouveau et on en profitait pour interroger l’agent immobilier sur les standards et comment ça se passait aussi pour les négociations etc… Nos critères principaux étaient un logement exposé Sud, deux chambres minimum et un balcon si possible. Qu’il soit facile d’accès aux transports en commun et ne pas aller au-delà de la zone 3. Le coût des transports est extrêmement élevé alors chaque zone supplémentaire augmente les frais.
La 30ème visite était la bonne et pourtant hors de notre secteur de recherche, pas du tout où je me voyais vivre, mais on s’est précipité pour le prendre car l’immeuble a été refait à neuf, il n’est constitué que de quatre appartements et, on était les premiers à visiter l’immeuble. Pour choisir, on a visité les 4 appartements, le notre était le seul avec balcon et une exposition de rêve, nous sommes exposés Sud-Est, le soleil est omniprésent dans l’appartement. Qui dit refait à neuf dit logement NI-CKEL le premier de tous, du coup on n’avait rien à négocier. La gare n’est qu’à deux minutes à pied, on était tellement conquis qu’on avait fait une offre par email aussitôt dans le métro ! Faut dire qu’à la fin, on était vraiment désespéré, je n’y croyais plus au logement propre qui répondrait à nos exigences.
Lorsqu’un logement vous intéresse il faut faire trois choses:
- Rédiger une offre par email pour donner le prix du loyer que vous souhaitez payer (oui, c’est négociable), la durée du bail souhaitée et faire des demandes au propriétaire comme (refaire les peintures, fixer des choses cassées, retirer ou ajouter des choses, demander un électroménager manquant…). Tu dois joindre tous les documents demandés par l’agent immobilier comme les pièces d’identité, les références de tes propriétaires précédents, les références de tes patrons, les contrats de travail, le relevé de compte bancaire. Ce que l’on a appris avec les offres, c’est que plus tu en demandes, moins tu auras de chance d’avoir le logement. Logique me diras-tu puisque le propriétaire choisira le dossier le moins contraignant. Oui mais c’est problématique, car ça te pousse à baisser tes standards et à accepter ce qui serait inacceptable pour toi.
- Payer un dépôt qui est l’équivalent d’une semaine de loyer pour bloquer l’appartement le temps que le propriétaire étudie le dossier et accorde ou non le logement.
- Une fois l’offre acceptée, payer un mois de loyer + un dépôt de garantie équivalent de 5 semaines de loyer.
Ce qu’on n’a pas aimé:
1/ Le standard de qualité à la location (propreté, travaux..). Il faut savoir que notre seul élément de comparaison est le Canada, on n’a jamais loué ailleurs. Au Canada, lorsque tu visites un logement il est présenté sous son meilleur jour. S’il est encore habité, il prévoit toujours un rafraichissement et un nettoyage professionnel. Quand tu fais l’état des lieux, le logement est nickel. Alors qu’ici sur les 30 appartements, on en a visité que deux qui étaient nickel car refait à neuf ! Plusieurs logements étaient même insalubres et les agents immobiliers ne s’étonnaient pas lorsqu’on commentait sur ce qui était cassé, manquant et sale. On nous disait toujours, notez-le dans votre offre ! Le dépôt de garantie n’est pour moi pas justifié dans ce cas. Pourquoi me prendre 5 semaines de loyer en garantie alors que tu me loues un logement “dégelasse” ?? Désolée du terme !
2/ L’exposition du logement n’est jamais mentionné. Ce critère n’est pas du tout essentiel pour les British au point qu’au bout de quelques visites on a commencé à filtrer les annonces par téléphone en demandant à l’agent immobilier qu’on ne souhaitait pas visiter de logement exposé Nord. Ils ne comprenaient pas ce critère et lorsqu’on leur demandait quelle était l’exposition du logement, pas un seul n’a su nous répondre. On leur demandait l’adresse pour qu’on puisse vérifier sur google map. Incroyable me diriez-vous, tout à fait normal ici ! :-). L’un d’eux nous a demandé si c’était pour des questions religieuses ? Un autre nous a demandé comment faire pour connaître l’exposition et tous absolument tous disaient que personne ne posait cette question ! Une visite dans le Brixton, l’agent immobilier a insisté pour nous faire visiter un appartement exposé Nord alors que c’était rédhibitoire pour nous. On l’a découvert une fois sur place et on est sorti aussitôt en disant que l’exposition n’était pas bonne. Dans l’ascenseur l’agent immobilier nous exprime sa frustration en disant: “Toute façon, il ne fait jamais beau à Londres, ça n’a aucun intérêt l’exposition.” Depuis, j’ai du soleil tous les jours dans mon salon et je pense à chaque fois à elle en me disant chère Madame, il ne fait pas beau à Londres car ton logement doit surement être exposé Nord !!! LOL Chez moi il fait beau tous les jours, Londres est très ensoleillé !
3/ La Council Tax à ajouter au loyer. Tout comme en France, il y a la taxe d’habitation au Royaume-Uni et, à Londres chaque Borough (arrondissement) détermine la Council Tax pour chaque logement. Le montant varie selon la surface et le nombre de locataire par logement. On a tendance à penser que plus tu t’éloignes du centre de Londres et plus la Tax sera moins chère alors que pas forcément. Chaque borough et sa richesse, plus il y a d’entreprises et de locaux commerciaux plus le borough est riche. C’est une erreur qu’on a commise, on se focalisait que sur le montant du loyer sans demander le montant de la Council Tax car celle-ci peut être conséquente ! On avait visité un appartement en Zone 1 juste à côté de notre hôtel, et la Council Tax était de £70 par mois alors que où nous sommes actuellement elle est de £150 ! A Londres, rien n’est inclus dans le loyer, il faut prendre en considération tous les frais à ajouter (eau, électricité, chauffage, Council Tax). Alors qu’au Canada, notre loyer incluait toujours l’eau et le chauffage et des logements incluent même l’électricité et internet. C’est clairement un grand changement, on a plusieurs factures à gérer depuis qu’on est à Londres !
4/ Beaucoup de logements meublés. Londres est connu pour y passer un temps et partir, il y a beaucoup de va-et-vient, les logements sont temporaires et la plupart des logements proposent au choix la location meublée ou non meublée. Le propriétaire préfère un dossier qui souhaite le logement meublé pour qu’il n’ait pas à retirer les meubles. Visite après visite, on a compris que c’était une perte de temps que de visiter ce type de logement. Si nous avions quitté le Canada juste avec nos valises on aurait peut-être considéré les logements meublés qui sont d’ailleurs plus nombreux. Nous attendions notre conteneur avec nos meubles et on imaginait leur emplacement, il fallait que tout rentre pour valider le logement.
Si c’était à refaire…
On a visité l’appartement en plein confinement, notre appartement donne sur un croisement de rues qui est en réalité l’axe principale du quartier. Le Traffic est incessant et tous les véhicules avec sirène passent sous nos fenêtres. Cette nuisance sonore, on ne l’a pas eu quand on a visité l’appartement, c’est qu’en décembre lorsque le gouvernement avait mis fin au confinement qu’on a découvert l’ampleur des nuisances. On trouve aussi que les logements sont très mal isolés donc ça n’aide pas non plus ! Si c’était à refaire, il faut éviter les logements sur grand axe (venant du Canada, une route à une voie c’est une petite rue quoi alors qu’ici c’est leur avenue principale !!! LOL #ErreurDeDébutant).
Ce n’est pas évident de choisir un quartier où vivre lorsqu’on ne connaît pas une ville, pour gagner du temps et en efficacité on aurait dû se concentrer que sur une seule zone et la faire à fond au lieu de s’éparpiller dans les 4 coins de Londres. L’avantage c’est qu’on aura bien visité Londres et ces recherches d’appartement nous ont amené à découvrir des coins de Londres où on ne serait jamais aller ; ça permet aussi de savoir où on ne vivrait surtout pas !
On se sent très chanceux d’avoir pu louer en plein confinement et juste avant le Brexit, car nous avons pu profiter de la baisse des loyers qui était jusqu’à £300 en moins. Dans certains quartiers cela revient à louer un 2 bedroom au prix d’1 bedroom appartement. Avec notre expérience, on se sent prêt à chercher un logement en parfait accord avec nos exigences, mais oh là là rien que de penser à l’énergie que ça demande, je me dis qu’on est très très bien où nous sommes même avec toutes les nuisances sonores qu’on subit jour et nuit ! We are grateful 🙂
Ferdy ♡
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[…] A lire ou à relire : Trouver Un Logement à Londres | Notre Retour d’Expérience […]
Hello !
Cet article m’a replongé dans ma propre cherche de logement lorsque je vivais à Londres. C’était en 2017 et je cherchais une colocation donc la situation était différente.
J’étais passée par des agents, mais ça ne s’était pas très bien passé, alors j’ai fait des recherches entre particuliers et j’ai trouvé ce que je souhaitais, dans le quartier que je voulais et au bout de 5 jours. Je ne suis donc pas du tout étonnée que vous ayez visité 30 appartements en 10 jours. J’en avais visité 15 en 5 jours.
L’insalubrité des appartements, c’est quelque chose. On se demande parfois, comment les agents peuvent oser nous montrer certains logements.
Le Brexit a sans doute dû changer beaucoup choses dans la recherche de logement.
Rien n’a bien changé depuis 2017 alors… Ce qui pousse l’insalubrité et l’état des appartements c’est malheureusement dû à l’offre et à la demande – les agents et les propriétaires savent que les logements seront loués anyway ! Et les parties communes n’en parlons même pas hein ! (L’entrée et les escaliers). Dans notre immeuble c’est nous qui les nettoyons avec notre voisine d’en face à tour de rôle c’est pour vous dire ! 😉
[…] à l’ensemble de ces questions dans ces deux articles que je vous invite à lire ou à relire : Trouver Un Logement à Londres | Notre Retour d’Expérience et Regrette-t-on d’avoir Quitté Le Canada […]